mardi 28 février 2012

30. Le bar de Belleville


café de Belleville. Vins bois charbons. 




Il se souvenait, il avait dix ans à Belleville, les parents tenaient un bar, ils accueillaient tous ceux qu'aucune autre taverne ne voulait. 

Chaque midi pendant qu'il mangeait, une mitraillette puis un képi passaient la porte, puis un autre, et un autre, ils entraient. 

Parfois, ils fourrageaient dans le tas de charbon, les boulets dévalaient, personne, ils ne trouvaient personne.

Banalité, une intrusion quotidienne, la guerre était partout, on sortait les couteaux, des armes ornaient les murs dans la maison du voisin.

(à suivre...)

LB

29. La cour d'école

Dans le village des Asphodèles, les temps semblaient heureux et insouciants, chacun s'occupait des banalités qui font la vie.

Dans le Village des Asphodèles, abrités dans les murs de l'école, nuls n'entendaient les révoltes gronder.

Seul le frère de Sara savait. Avec le Père, Il parlait d'Abderahman Farès.

Je me souviens, je regardais, penchée aux fenêtres. Les garçons jouaient dans la cour, riaient, se battaient, couraient.

Je me souviens, je me hissais sur la pointe des pieds, je voulais monter sur un tabouret, Sara disait non.

Je me souviens des garçons inaccessibles du Village des Asphodèles. Il fallait attendre qu'ils partent pour descendre jouer dans la cour.

(à suivre...)

LB