Je me souviens que Louise
et David habitaient au cinquième étage d'un immeuble de Bab el Oued.
Louise et David habitaient
dans un deux pièces avec leurs quatre enfants.
Le Père était l'aîné, puis il y avait une fille et encore deux garçons.
Le Père disait qu'ils
passaient leur temps entre l'école et la rue, Louise les appelait par le balcon
pour venir manger.
Je me souviens qu’on
disait « appeler par le balcon ».
Après le repas, ils
redescendaient aussitôt pour jouer aux noyaux ou monter des caisses sur des
roulements à billes pour dévaler les pentes.
Ils s'organisaient en
bandes rivales, traçaient des territoires, s'envoyaient des cailloux avec des
tireboulettes à élastique de caoutchouc.
Le Père, parfois
persuadait quelques enfants d'être ses élèves et devenait leur maître. Ils
s'asseyaient au bord du trottoir, et lui debout.
Le Père se retournait et écrivait à la craie invisible sur le tableau noir rêvé.
David peu après les
Dardanelles, avait rencontré Louise qui était venue au magasin de brocante
acheter une armoire.
(à suivre...)
LB