Je me souviens de la lampe à
pétrole et de sa flamme triangulaire dont il fallait régler la hauteur en
faisant monter ou descendre la mêche.
Je me souviens de la molette de
cuivre qu'il fallait tourner, et que Sara inclinait la tête pour que ses yeux
soient à bonne hauteur.
Je me souviens des veilleuses
que Sara allumaient chaque vendredi soir ou quand la petite flamme devait
protéger une vie.
Il fallait un verre de bonne
épaisseur, y mettre de l'eau jusqu'à un peu plus de la moitié et compléter avec
de l'huile.
Je me souviens du jaune doré de
l'huile d'arachide.
Ensuite Sara ouvrait la boite
en carton où se tenaient flotteur et bobèches.
Elle prenait le flotteur de
liège couvert du métal argenté et dressait le fil de fer fin et torsadé qui se
terminait par un commode arrondi.
En son cœur évidé, elle
enfonçait la bobéche de cire grise centrée par le filin blanc de la mèche.
Elle prenait entre son pouce et
son index l'arrondi du fil de fer dressé et posait le petit appareil sur la
surface de l'huile.
Elle rajoutait parfois de
l'huile en un petit filet, s'avisant soudain que la flamme devrait durer un peu
plus.
Elle craquait ensuite
l'allumette et la posait tout contre la mèche qui s'allumait quand elle s'était
assez imprégnée de l'huile.
Je me souviens des bougies
d'anniversaire et de leur support de plastique rose.
Je me souviens des bougies
d'anniversaire et de leur support de plastique rose en forme de fleurs en
corolle.
(à suivre...)
LB