L'exil arrête le temps, ouvre
une parenthèse, fige le lieu abandonné à l'instant du départ, le tient muet
dans la glace ardente du souvenir.
Pour ceux qui restent le temps
est un fil sur lequel ils ont continué leur marche tranquille, sans chute, ni
saccades.
Pour ceux qui restent, les
lieux coulent des jours sans surprise, qui se succèdent un à un dans la
continuité du temps.
L'exilé attend que son retour,
ou une parole, referme la parenthèse qui un jour, s'était ouverte comme la
bouche dévorante du vieux Chronos.
Ceux qui sont restés, ont
continué à peupler les lieux de leur quotidien, les ont fait vivre, au rythme
de leur vie, heureuse ou malheureuse
Leurs lieux sont restés vivants
de leur vie même.
Les exilés voient les lieux du
souvenir devenir comme leurs mots des tombeaux.
(à suivre...)
LB
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