lundi 12 mars 2012

56. Camus (2)


Jeanne lisait d'Albert Camus, "Le premier homme" et les phrases s'enroulaient des souvenirs l'un dans l'autre emmêlés. Jeanne voyait bien qu'il ne s'agissait ni de l'histoire du Père, ni de celle de Sara.
Albert Camus était-il comme Cormery, le héros, fils d'un de ces conquérants dépenaillés et fugitifs qui échappaient aux prisons de l'Empire.
Albert Camus était-il comme Cormery fils d'une fille de ces familles mahonaises embrigadées pour créer un peuplement "français" en Algérie.
Voilà ce que l'école de la République cachait à chacun et voilà comment ce secret créait en chacun la Légende du Premier Homme.


Le Père disait, il y a la Guerre des armes et la Guerre de papier.

Jacques Cormery, l'enfant héros du Premier homme est pupille de la nation, pour avoir perdu son père pendant la guerre de 14-18.

Pupille de la nation, comme devait l'être Camus et comme l'était le cousin du Père, qui ainsi avait pu devenir médecin.

Je me souviens de cette expression pupille de la nation : elle menait à l'idée que, pour une mère, son enfant était la prunelle de ses yeux.

(à suivre...)
LB 

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